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[Privé Oory] Quand deux incomprises se rencontrent... (En pause)

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Jehny

Jehny






Sexe : Féminin
Messages : 32
Age : 28
Localisation : Somewhere in this world... or maybe not...
Date d'inscription : 18/06/2012
Nom : Felidien
Prénom : Jehny
Âge : 17 ans
Sexe : Féminin
Race : Aryuaine
Capacité(s) : Ses pouvoirs de prêtresse
Croyance : Culte d'Aryuua
Métier : Prêtresse en formation
Lieu de résidence : Dans son village, dans les Terres de l'Espoir
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MessageSujet: [Privé Oory] Quand deux incomprises se rencontrent... (En pause) [Privé Oory] Quand deux incomprises se rencontrent... (En pause) EmptyDim 5 Aoû - 16:11
[Flash-back, 9 ans plus tôt...]

-Arrête de baissez ta garde bon sang ! Tu laisses plein d’ouverture !

Je poussai un grognement irrité en parant le coup à la dernière seconde. Une deuxième attaque fit voler mon arme de fortune, une misérable épée en bois grossièrement taillée qu’on allouait aux enfants qui commençaient à apprendre l’art du combat, hors de mes mains. Elle atterrit plus loin, hors de portée.
Abattue, je baissai la tête en croisant les bras, j’avais encore perdu. Ce n’était vraiment pas bon pour le moral.
La claque que je reçu derrière la tête non plus en fait.

-Ouch ! Non mais c’est quoi ton problème, Sam ? grognai-je en me frottant la nuque.

Agacée, je foudroyai mon frère du regard. S’il y avait bien une chose que je détestais chez mon frère, c’était sa manie de me regarder de haut, comme si j’étais une gamine incapable de comprendre quoi que ce soit. Ce qu’il, en passant, faisait en ce moment-même.

-Mon problème, c’est que tu n’écoutes jamais ce que je te dis. Je prends mon après-midi pour t’entrainer comme tu me l’as demandé et tu ne prends même pas la peine de retenir ce que je dis ! Tu n’as aucune attitude défensive, un combat ne consiste pas uniquement à donner des coups totalement instinctivement. C’est aussi de la défense, de la stratégie et de la réflexion.

Je sentis mes poings se crisper alors qu’il allait récupérer mon épée sans me lancer un regard.

-Eh ! m’écriai-je, Arrête de parler comme si tu étais un adulte qui savait tout ! Tu n’as que huit ans, comme moi ! C’pas parce que tu t’entraines avec les autres pendant que moi je dois encore me contenter d’attendre gentiment que tu connais tout sur le sujet !

Toujours sans me regarder, il haussa les épaules. Je fulminai, il ne me prenait pas au sérieux.
Il ne me prenait jamais au sérieux de toute façon.

« Non mais c’est quoi son problème…? »

-Et puis, continuai-je, Y’a quelque chose que tu as oublié à mon sujet…

Sam me jeta un coup d’œil agacé par-dessus son épaule. Je réagis avant même qu’il ait le temps de comprendre.
J’avais beau être plus petite que lui de quelques centimètres, il ne m’avait pas fallu trop longtemps avant de remarque que j’étais plus rapide et agile aussi. Je n’eus aucune difficulté à franchir la distance qui nous séparait pour lui balancer mon genou dans le coccyx. À la fois surpris par ma soudaine et par la douleur causée par celle-ci, Sam poussa un cri étouffé en tombant à genoux. Sans lui donner le temps de réagir, je lui donnai un bon coup de pied dans le ventre. Cette fois, il tomba sur le côté, le souffle coupé.

-J’apprends uniquement avec des explications, pas avec des ordres, sifflai-je en le regardant dans les yeux, Alors ou tu changes ta méthode d’enseignement, ou j’apprenais toute seul en attendant que je puisse aussi aller à l’entrainement. D’acc ?

Il poussa un grognement insulté en me foudroyant du regard comme toute réponse. Peu touchée par sa réaction, je jetai un coup d’œil à nos deux armes tombées par terre avant de tourner les talons pour rejoindre mon autre frère, Valt, confortablement assis dans l’herbe et qui, je le savais, n’avait pas manqué une miette de notre querelle. C’était sans doute plus intéressant que de fixer les nuages.
J’étais à environ une mètre de lui lorsque ma vue se troubla brusquement. Cela ne dura quelques secondes, mais ça suffit à m’embrouiller totalement l’esprit pendant quelques secondes. On aurait dit que je m’étais lever trop rapidement, sauf que la sensation était légèrement différente.

-Eh, ça va ? s’enquit Valt alors qu’un plis soucieux se formait sur son front, T’as eu l’air absente pendant un moment ? T’es sûre que tout va bien ?
-Hum ? Euh, ouais ouais. Ça va, j’ai juste pensé à un truc, mentis-je en me frottant les tempes.
-Si tu le dis. Sinon, tu crois pas que t’as été un peu dure avec lui ?

Il désigna Sam qui se relevait difficilement. J’haussai les épaules.

-Il l’a cherché, non ?
-J’crois pas qu’il est d’accord avec ton point de vue, mais bon. J’suis de ton côté, Jehn. Tu comptes faire quoi maintenant que ton enseignant provisoire risque de refuser de poursuivre les cours ?

Je levai les yeux au ciel. Le soleil avait déjà bien entamé son parcours dans le ciel, autant faire mes courses tout de suite histoire d’avoir peut-être un peu de temps pour moi par la suite.
Habituellement, les jeunes de notre village n’avaient aucune tâche à faire, on nous laissait jouer comme on veut. Sauf que, dans mon cas, je jouais rarement avec les autres enfants, ce qui faisait douter les adultes sur le fait que je fasse quelque chose de mes journées. Donc on me donnait parfois quelque chose à faire.
À mon âge, on pouvait commencer à apprendre des choses, se battre notamment. Sam s’entrainait avec quelques autres enfants pour apprendre les rudiments de l’escrime. Malgré ce qu’il avait l’air de penser, il manquait encore cruellement de talent avec une épée. Bien sûr, il pourrait battre quelqu’un qui ne s’est jamais battu sans trop de problèmes, mais pour le reste…
Moi, ma demande pour suivre les mêmes cours n’avait pas vraiment été prise au sérieux. Je suis pas mal sûre que le fait que je sois une fille ait une incidence là-dessus. Je m’étais promis à en parler à ma mère lorsqu’elle ne sera pas trop occupée.
En parlant de ma mère…

-Désolée Valt, maman m’a demandé d’aller porter quelque chose à la doyenne aujourd’hui. Il vaudrait mieux que je le fasse tout de suite avant de l’oublier.
-Oh… OK. On jouera ensemble la prochaine fois alors.
-Sans problème.

Je lui souris, Valt n’était pas le genre de personne à insister.
Sans plus attendre, je me dirigeai vers un panier finement tressé reposant entre les racines d’un gros chêne. À l’intérieur, on pouvait voir un joli assortiment de fraises, framboises, bleuets et quelques autres baies.

-T’as vraiment entendu toute la journée avant de te décider de le lui porter ? railla Sam un peu plus loin.

La prochaine fois, je me frapperais plus fort.

-Oui, un problème ? Maman m’a juste dit d’aller le lui porter aujourd’hui quand j’aurais le temps. Il est pas en feu non plus hein.
-Tsss…

L’ignorant, je pris le panier d’une main et en sorti une framboise. Je la jetai en direction de Valt qui l’attrapa sans problème.

-Tiens, cadeau ! m’écriai-je m’éloignant.

Un sourire radieux éclaira son visage. Sam, par contre, ne vit pas mon geste comme acceptable.

-Jehny ! Ce n’est pas à toi !

Autant pour l’énerver que pour mon plaisir personnel, je mangeai une fraise du panier sans lui adresser un regard.
Il me fallut peu de temps pour arriver chez la doyenne, j’avançais d’un bon pas et nous n’étions pas vraiment loin du village. Une fois arrivée, je poussai le battant de la porte sans même cogner. J’étais là pour donner le panier, point barre.
Comme pour me montrer que j’avais bien fait d’entrer sans frapper, l’habitation semblait vide. La doyenne devait être sortie. Je préférais ça, sinon ça risquait de se terminer en discussion (bon, plus un interrogatoire) où je devrais trouver x raison pour ficher le camp.
Je posai donc le panier sur une table, la doyenne le trouverait quand elle rentrerait. Je n’avais rien à faire de ses remerciements alors…
Je sursautai violemment lorsque la porte s’ouvrit d’entrée s’ouvrit dans mon dos. Une jeune fille semblant avoir mon âge entra, les bras chargés de seaux remplis d’eau.
Aussi surprise l’une que l’autre, nous nous dévisageâmes en silence pendant plusieurs secondes.

-Euh… salut, finis-je dire après une hésitation, Je venais juste porter un panier pour la doyenne de la part de ma mère, je ne faisais que passer.

Pour appuyer mes propos, je désignais le panier en question.

-Et toi, tu es ? demandai-je.


Dernière édition par Jehny le Lun 13 Aoû - 21:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Privé Oory] Quand deux incomprises se rencontrent... (En pause) [Privé Oory] Quand deux incomprises se rencontrent... (En pause) EmptyDim 5 Aoû - 18:04
« Ah, ma pauvre petite.. » Les lèvres de la doyenne bougeaient, et il fallait avouer que j’étais fascinée par les vagues de rides qu’elles soulevaient à chaque syllabes. « Moi aussi, je me rappelle, à ton âge.. Enfin, non, je ne me rappelle plus mais – merci. » L’heure de son infusion. L’heure de ses anecdotes à n’en plus finir. « Tu es bien aimable de faire ça pour moi Oory » Elle prend une gorgée brûlante de son breuvage. « Si mon dos est tellement courbé, ça doit bien être à cause de ces fichus seaux d’eau ! Haha ! » Je me visualise, toute ridée, courbée, une petite tasse en terre cuite entre mes mains crochue. Frisson qui me parcoure le dos. Pourquoi, pourquoi, pourquoi est-ce que je ne peux pas aller jouer dehors comme les autres.. « Heureusement que tu es là, et que mon Titou me porte compagnie.. » Ah, voilà pourquoi. Titou, son chaton que j’ai manqué de tué à cause de ma maladresse. Le petit animal, en entendant son nom, grimpe sur ses maigres genoux. Je regarde en coin le louveteau que je viens d’adopter, et qui, même s’il ne grogne pas face à ce fichu chat, n’arrête pas de la suivre des yeux. Couché au sol, la tête entre les pattes, c’est comme ça que je passerai bien ma journée moi aussi. La doyenne finit sa tasse avec des bruits d’aspirations écoeurants. « Aller, je vais faire un petit somme. » Posant sa tasse sur la minuscule table basse en bois, elle se lève, le chat dans les bras. J’écarquille les yeux. Si ça se trouve, à force de le porter, ses bras vont se décrocher. « Je compte sur toi pour l’eau ma petite ! » J’acquiesce, et mon loup et moi regardons la petite silhouette nous tourner le dos et se diriger à tous petits pas vers sa toute petite chambre. Je prend la tasse ainsi que le pichet ou il reste encore un peu de son infusion et met tout ça dans l’espèce de carré en bois qui sert à laver sa maigre vaisselle.
Mon louveteau soupire.
Avant cela, j’ai aussi enlevé la poussière de ses multiples petits bibelots, cadeaux donnés à l’occasion pour la femme la plus vieille du village.
Mon louveteau soupire.
Et je l’entends murmurer pour elle-même des « Et bien mon Titou, elle est décidemment pas bavarde la fille des Llwyn..arp..a.. » et des « Quel nom de famille compliqué, par la Déesse ! »
Ma doyenne se met à ronfler, signal que je peux quitter sa petite maison sans m’inquiéter.

Trois, trois longs mois. A récurer, nettoyer, ranger, apporter, faire dormir, faire semblant d’écouter, faire semblant d’être interessée et surtout, surtout, faire semblant d’être intéressée par son chat. Titou, Titou, cher Titou que je déteste, tu as le don de me griffer tous les jours. Franchissant la porte avec trois seau vides, je laisse passer mon louveteau avant de la refermer d’un coup de coude. J’aime pas être punie. J’aime pas traverser le village et voir les autres enfants qui jouent, ou même, qui s’entrainent. Je deviendrai peut-être jamais chasseresse comme ceux de ma famille, et p’pa dira que ça sera de ma faute. « Alors que c’est lui qui m’a punie, tu suis ? » Je penche ma tête sur le loup à mes côté. Lui au moins, il m’écoute. Pas comme Sari qui me dit que c’est la vie, la Doyenne qui me dit que c’est la faute à pas de chance, ou la prêtresse qui me dit que telle est la décision d’Aryuua. Non, lui, ou elle, je n’ai pas encore vraiment envie de vérifier, il balance la queue tranquillement et me regarde. Qui a dit que les loups étaient sauvages ? Un petit sourire aux lèvres, je dis « Dès que la punition est levée, promis, je t’emmène chaaAA !!! »
Nez au sol, rire en l’air.
« Bah alors soeurette, on sait plus marcher ? » « On a encore un malaise ? » « On se transforme en doyenne ? » Je me redresse et enlève la terre de mon visage et de mes habits. Ou sont mes.. « C’est ça qu’tu cherches ? » Jumeaux adorés. « Rendez-moi ça ! » Eris balance malicieusement les deux qu’il tient dans chacune de ses mains. « Hey, doucement Oory, n’oublie pas que ce qui appartient à un Aryuuain appartient à tout le village ! » Ne pas répondre. Ne rien dire, et bondir pour essayer de les reprendre. « Loupé ! » Ils rient de plus belle et se lancent les seaux. « Arrêtez, arrêtez ! » Je fais des aller retours pressés entre les deux jumeaux sans jamais réussir à choper ce qui m’a été confié par la Doyenne. Et puis il y a le loup qui, croyant à un jeu, courre avec moi. Oh, j’ai une idée ! « Partez et rendez-les moi ou je l’oblige à vous mordre ! » « Ouuhhh, on a peur.. » Saisit sous les deux pattes avant, mon loup à un coin quelque part aux côtes qui le fait grogner sans pour autant qu’il soit fâché. Doucement, j’essaye de l’atteindre d’une main et.. Les seaux tombèrent d’eux-même au sol. « Sale folle. » « On va le dire à p’pa, tu vas voir » Tendant mes bras brusquement, j’approche le loup des deux crétins « GRRRRRR ! »

Et deux minutes plus tard, je suis au puis, avec trois seaux remplis d’eau. Un dans la main gauche, un autre à la main droite. Et le dernier coincé entre mes dents. Le truc maintenant, l’astuce qu’on comprend qu’après avoir fait un mois de corvée, c’est de se dépêche le plus vite possible jusqu’à la maison, avant d’entendre ses dents grincer contre le fer et de les sentir bouger pendant au minimum une semaine. Horrible. Un jour je perdrai mes dents tiens, et ça sera de la faute de p’pa, d’abord ! Le second truc, c’est qu’une fois arrivé devant la porte, il faut tout faire très vite : mettre les seaux de ses mains à ses bras, puis lentement baisser la mâchoire pour caler le troisième entre les deux au creu des coudes. Si on peut, on essaye d’ouvrir avec la main miraculeusement libre, sinon, on donne un coup de pied dedans en espérant : ne pas réveiller la doyenne, ne pas renverser les seaux, ne pas être pris en flagrant délit.
Aryuua, on opte pour le pied, et s’il te plait, fait que personne ne me voit mettre de grosses traces de terre sur la porte de la Doyenne.

Je laisse mon loup passer et j’entre.
Oh-oh, déesse, tu te fiches de moi, hein ?
Je regarde la fille. Elle me regarde. Ça pourrait durer une éternité, et je pense même que de notre côté, on a la même impression. Je déglutis. J’espère qu’elle ne m’a pas vu ouvrir la porte. Fille de la prêtresse, qui sait ce qu’elle pourrait cafter à tout le village ? Elle et ses yeux violets. Celle connue de tout le monde, avec ses deux frères, bénie de la Déesse, et tout le tralala. Non, je ne vais pas parler en première. Je t’en prie. Au bénies d’abord. Mes bras tremblent à force de porter toute cette eau. « Euh… salut. » « Salut. » Mes bras tremblent, et j’essaye de me souvenir de son prénom. Quelque chose de court.. « Je venais juste porter un panier pour la doyenne de la part de ma mère, je ne faisais que passer. » Je regarde ce qu’elle me montre du menton. Des baies. Ça fera ça de moins à rapporter. « Aucune problème.. » Je me dépêche de poser les trois seaux sur la table devant laquelle elle se tenait « ..Jehny. » Je lui souris.
« Et toi, tu es ? »
Je me gratte la nuque et lâche un petit rire. « Ooryparsenaïdanaequemois. » Je reprend un peu mon souffle, et ajoute en souriant « Ça m’étonne pas que tu ai pas vraiment retenu mon prénom. Dis juste Oory, c’est plus court.. Je suis la sœur des deux jumeaux les plus méchants du monde ! Excuse-moi.. » Je prend la panier qu’elle vient d’apporter ainsi qu’un des seaux et me dirige dans le tout petit coin cuisine. Tout en prenant un carré de tissu, je le trempe dans l’eau et lui demande si elle est punie. « Faire les tâches des grands, c’est pas très drôle.. » J’écarte d’une main mon loup qui, la queue frétillante, fourre son museau dans le panier rempli de fruits frais. « J’aide la Doyenne depuis trois mois parce que j’ai faillit tuer son chat.. » J’essore le tissu à présent humide et l’étend au dessus du panier, pour éviter aux fruits de se dessécher trop vite, et le pose en hauteur. Le loup se met alors sur les pates arrière. Je râle à son attention et, reprenant le panier, je me hisse sur la pointe des pieds et le met tout en haut d’une étagère. « ..Mais si tu veux mon avis, son Titou, c’est une bête féroce. Je préfèrerai dix fois plus m’entrainer dehors que de me faire griffer par lui ici. » Je ris, une nouvelle fois, et fais de nouveau face à Jehny. « Qu’est-ce qu’a bien pu faire la fille de la prêtresse pour devoir faire des corvées ? »
Jehny

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MessageSujet: Re: [Privé Oory] Quand deux incomprises se rencontrent... (En pause) [Privé Oory] Quand deux incomprises se rencontrent... (En pause) EmptyLun 6 Aoû - 2:54
-Ooryparsenaïdanaequemois.

Je crus que mon cerveau avait brusquement arrêté de fonctionner. Je crois qu’elle aurait pu me dire une série totalement aléatoire de chiffres et de lettres et je l’aurais mieux retenue. Franchement, ce devait pas être facile de se présenter avec un nom pareil…


-Ça m’étonne pas que tu aies pas vraiment retenu mon prénom. Dis juste Oory, c’est plus court… Je suis la sœur des deux jumeaux les plus méchants du monde ! Excuse-moi…

Au moins, ça sous-entendait que je n’étais pas la seule à ne pas le retenir. J’avoue m’être sentie un peu stupide sur le coup. Je lui lançai un sourire désolée en entendant le commentaire sur ses deux frères.

-Moi aussi j’ai deux frères, et c’est vrai que c’est pas facile tous les jours. Mais je ne crois pouvoir dire comme toi qu’ils sont méchant, même si j’ai des petites problèmes avec un. Néanmoins, je compatis avec ce que tu peux vivre.

Alors qu’Oory allait s’occuper du panier et d’un de ses seaux, mes yeux se posèrent sur le louveteau qui le suivait. Un sourire attendrit se dessina mes lèvres. J’avais toujours trouvé les loups magnifiques et intéressants, et ce malgré qu’on les disait très dangereux. En l’occurrence, ce louveteau était plus que mignon. Et relativement inoffensif je supposais.

-Faire les tâches des grands, c’est pas très drôle, lâcha soudainement Oory et je ne pus qu’acquiescer silencieusement, J’aide la Doyenne depuis trois mois parce que j’ai failli tuer son chat.

Je fronçai les sourcils, me rappelant une fois où cette maudite bestiole m’avait laissé des marques faisant presque la totalité de mon avant-bras juste parce que j’avais eu le malheur de passé à côté de lui alors qu’il dormait. Habituellement, je n’avais rien contre les animaux, loin de là, mais cette boule de poils à quatre pattes ne m’attiraient aucune sympathie. Pour un peu, j’irais jusqu’à penser qu’il ne serait pas vraiment une grosse perte…

-C’est pas un peu… exagéré ? demandai-je, Oui bon tu as peut-être failli tuer son animal de compagnie, mais je vois pas en quoi ça t’obligerait à travailler pour elle. Si tu l’avais tué volontairement, ce serait peut-être acceptable, mais quand même. Des excuses et je considère que ça aurait suffi. Enfin… je comprendrais jamais les adultes…

Je soupirai en me rendant compte que c’était possiblement le cas. J’avais parfois l’impression que les grands se considéraient plus méritants que nous et, de ce fait, pouvait nous obliger à faire n’importe quoi. Sam avait un peu de ce côté-là aussi. Mais je crois plutôt qu’il me considère, moi, comme plus jeune et moins méritante. Va savoir pourquoi… Il m’arrivait souvent de me dire que c’était juste parce que j’étais une fille, ce qui pouvait me mettre vraiment en rogne contre lui.

- ..Mais si tu veux mon avis, son Titou, c’est une bête féroce. Je préfèrerai dix fois plus m’entrainer dehors que de me faire griffer par lui ici.

Nous rîmes toutes les deux de bon cœur.

-Juste dix fois ? Mais ouais, t’as raison. Un vrai monstre ce truc. Un de mes frères veut même pas entrer ici depuis qu’il m’a vu ressortir blessée il y a pas si longtemps.


Oory se retourna vers moi.

-Qu’est-ce qu’a bien pu faire la fille de la prêtresse pour devoir faire des corvées ?

J’haussai les épaules avant de répondre, sans intonation particulière :

-On ne peut pas vraiment qualifier ça de « corvée », c’est plus un service qu’elle m’a demandé. Et comme pour pas mal tout le monde, c’est difficile de lui dire non. Bien que pour les autres, c’est parce qu’elle est la grande prêtresse alors que, dans mon cas, c’est juste parce qu’elle est ma mère.

Je passai distraitement une main dans mes cheveux.

-Elle sait que je passe pas beaucoup de temps avec les autres enfants, donc elle me demande de temps à temps de m’occuper de certains trucs. Et quand tu parlais d’entrainement, j’dois avouer que moi aussi j’aimerais beaucoup apprendre à me battre, mais on ne me prend pas au sérieux quand j’en parle.

Mon regard se perdit dans le vide.

-Tout le monde me voit toujours « juste » comme la fille de la prêtresse, et pas comme Jehny. Certains enfants veulent s’attirer mes grâces alors que d’autres me craignent. Pendant ce temps, les adultes s’imaginent tous que je vais suivre les traces de ma mère et devenir prêtresse à monde tour… pourtant… j’en sais rien, ça ne m’attire pas. Oui, je crois en Aryuua et je la respecte beaucoup, mais je ne crois pas vouloir passer ma vie à la prier et reprendre sa parole dans le village. Je voudrais apprendre à me battre et, si possible, quitter cet endroit et voyager. Je sais bien qu’on nous dit que les terres maudites sont incroyablement dangereuses et qu’on ne doit s’y rendre sous aucun prétexte…mais j’aimerais bien les voir de mes propres yeux. Songer à rester aussi jusqu’à je me retrouve dans le même état que la doyenne me donc envie de pleurer.

Je me tus quelques secondes.

-J’aimerais qu’on voit comme je suis, comme Jehny et non pas comme la fille de Thérésa, la grande prêtresse.

Je pris brusquement conscience que j’étais en train de parler de mes sentiments cachés à une fille que je connaissais à peine et dont je n’arrivais même pas à retenir le prénom (il s’agissait d’un cas assez exceptionnel, mais quand même). L’unique autre personne à qui j’osais parler de la sorte était Valt. Je m’étais ouverte à une toute nouvelle connaissance avant mon deuxième frère, c’était très ironique.
En même temps, Sam ne faisait pas vraiment penser à quelqu’un avec lequel on voudrait laisser libre court à ses émotions. Bref.
Le feu me montant aux joues, je baissai légèrement les yeux avant de m’adresser de nouveau à Oory, plus directement cette fois :

-Dis… si t’as besoin d’aide dans tes tâches, j’ai rien à faire pour le reste de la journée, alors ça ne me dérangerait pas de te donner un coup de main si tu veux.
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