FORUMS FRATERNELS

10 000 rubis... 10 000 RUBIS ?!
Ce fut comme une énorme claque lorsque Nyro apprit la nouvelle. Avec cette coquette somme, il était sûr qu'elle pourrait arrêter ses nuits frivoles...
Malheureusement, lorsqu'elle surprit un parchemin accroché dans une taverne, les informations pour décrocher ces précieux rubis la fit tressaillir.
Hyrule... Pourquoi diantre ces terres revenaient toujours comme un écho amer dans son âme ? Les décombres du château... Une bête inconnue y siégeant...
Les déesses ne contrôlaient décidément plus rien ! Cette pensée lui arracha un petit rire sarcastique.
Elle arracha le papier, l'enroula et le passa dans une poche intérieure de sa veste.
Hyrule ou pas, l'heure n'était pas aux lamentations, elle devait s'y rendre coûte que coûte. Et ce, même si cela pouvait lui rappeler de bien cruels souvenirs...
Chevauchant la nuit entière, s'arrêtant seulement pour se nourrir elle et sa monture, elle parvint à l'ancien royaume à quatre heures tapantes. Ce voyage avait épuisé son corps ainsi que Thoronir, son compagnon à la crinière.
Elle décida de s'arrêter à une petite auberge "Au minish maraudeur" pour y passer le reste de la nuit. La chambre qu'on lui loua était modeste mais chaleureuse, quelques breloques venaient enrichir cette petite pièce qui avait pour seuls meubles un secrétaire et un lit.
Elle se mise nue, posant soigneusement ses armes contre une chaise trônant dans un coin, puis s'endormit directement, ayant à peine fermé les yeux.

Les rayons du soleil vinrent caresser sa peau blanchâtre. Il était l'heure de rejoindre le monstre aux oeufs d'or ! Elle enfila sans plus tarder ses vêtements, descendit dans un grand fracas les escaliers, sortit en vitesse dix rubis de sa poche et s'en alla. Thoronir avait intérêt à galoper plus vite que la lumière, l'appel de la richesse sifflait à ses oreilles. Traversant plaines et morceaux de village, Nyro vint arriver sur elle petit à petit les ruines du château. Ces décombres dégageaient une dangerosité sans précédent... La bête, elle était là... Elle la sentait de tout son être.
Descendant de son cheval, elle lui offrit une pomme juteuse puis l'attacha à une barrière qui tenait encore debout. Ses pas la conduisirent droit devant, là où sa vie allait devenir bien plus que menacée...

- Bien, bien, dis-je à voix basse, tout en observant attentivement les indications sur le panneau d'affichage à l'entrée d'un village.

Ce village en question, je ne l'avais jamais visité et je ne venais pas non plus pour m'attirer des ennuis même si je savais que ça arriverait quand même. J'étais captivé par les informations sur les différents criminels d'Hyrule, j'étais parmi les plus recherchés. Mais autre chose piqua ma curiosité. Au bas du panneau était accrochée une petite affiche sur laquelle était écrit un petit paragraphe que je lus.

- 10 000 rubis ainsi qu'une récompense d'une énorme valeur... Intéressant... dis-je pour moi-même.

Avec une petit sourire, j'arrachai le petit parchemin et je le roulai et le rangeai soigneusement dans mes affaires. J'étais bien décidé à obtenir cette récompense, et personne ne m'en empêchera.
À l'aide d'une carte d'Hyrule que j'avais, j'évaluai la distance entre ce petit village et les ruines de l'ancien palais. C'était tout de même assez loin et la journée touchait à sa fin. Tant pis, j'irai pendant la nuit, de toute façon je n'avais pas sommeil. Sans plus tarder, je me mis en route à la recherche de cette fameuse créature.

J'errai pendant des heures et des heures, dans une obscurité totale. Il faisait beaucoup plus sombre que je ne l'aurais imaginé. Je m'affalai finalement contre un arbre, épuisé. Mieux valait récupérer mes forces et y aller en plein jour que d'être aveuglé par l'obscurité et de retrouver en plein désert. Seul la lune et quelques étoiles éclairaient la route. Je me décidai à fermer les yeux et je m'endormis.

Je me réveillai en sursautant. Un mauvais rêve ? Un cauchemar ? Non, je me sentais anormalement vulnérable, comme si quelqu'un ou quelque chose me guettait. Il faisait encore nuit, j'ignorais combien de temps j'avais dormi mais ça m'était égal. À mon grand soulagement, l'aube ne semblait pas tarder, alors j'y verrai plus clair, mais pour le moment c'est le noir, le noir total... Ou presque...

Sentant une présence derrière moi, je me relevai très rapidement et observai attentivement le moindre bruit ou geste qui trahirait la présence d'un individu. Rien. Mon rythme cardiaque s'accéléra. Un grognement attira mon attention. Un chat ? Un tigre ? Ou était-ce... Je me retournai aussi rapidement que je m'étais levé et c'est alors que je pus voir la bête qui me faisait face : une panthère. Noir comme l'enfer, maléfique comme le diable, hideuse comme les démons...Elle était presque aussi grande que moi et très imposante. Une lueur bleue saphir brillait dans ses yeux et tout s'éclaircit : Une Ombre la contrôlait.
J'aurais bien pu détaler à toute jambe, mais ce n'est pas ce que j'ai fait. Je me contentai de rester planté devant elle attendant qu'elle réagisse. Je me mis sur mes gardes lorsqu'elle avança d'un pas. Je reculai un peu, puis elle tenta de bondir sur moi. J'eus le temps d'esquiver en faisant une roulade sur le côté, puis je déployai mes dagues et m'élançai à mon tour vers elle. La panthère hurla de douleur lorsque ma dague de gauche se planta dans son flanc. Du sang violet coula de son entaille. Elle me fixa longuement puis elle prit la fuite. Étrange, d'habitude ces bêtes sauvages se battent jusqu'à la mort, mais pas elle... Peu importe. Je secouai un peu mes habits puis je me remis à marcher en direction de mon but premier : Les ruines du palais. Maintenant que l'aube s'était pointé, j'y voyais suffisament clair pour m'y rendre. Je marchai encore longtemps, mais vers la fin de l'avant-midi, je pus distinguer des décombres au loin. Immédiatement, j'accélérai le pas, non sans courir. Quelques minutes plus tard, je pus entendre d'effroyable bruits provenant des ruines. Les rumeurs étaient donc fondées. Mais autre chose attira mon attention. Apparemment, je n'étais pas le premier à être arrivé ici. Une femme à la chevelure blonde s'y trouvai déjà accompagné d'un cheval. Lentement, calmement, je m'approchai...

Alors que Nyro s'avançait d'un pas décidé vers la tanière de la bête, elle caressa du bout des doigts le manche de son épée. Sa posture offensive était prête, prête à attaquer quiconque se présenterait aux environs avec de mauvaises intentions.
Le jour se revêtit de sa robe aux rayons solaires, recouvrant, ainsi, la chevelure de Nyro de teintes divines et mielleuses. Nul ne se serait douté que derrière ce paysage féerique, se cachait piteusement un être maléfique. Elle ignorait ses pouvoirs, et même s'il en avait d'ailleurs... Sa vie dépendait-elle vraiment de ces 10 000 rubis ? Serait-elle prête à sacrifier son corps, son âme à cette quête insolite ?
Elle repensa néanmoins à son travail peu vertueux, à tous ces hommes qu'elle devait séduire et d'où elle tirait ses maigres revenus... Non, elle ne pouvait continuer de la sorte, au nom de son honneur, au nom du respect qu'elle devait porter à elle-même.
Elle s'arrêta, cet éclair de faiblesse... Elle ne ressentit plus que de la pitié pour son envie à être "quelqu'un" et non une chose soumise aux désirs de la chair.
Elle était une femme lubrique, sans honneur, sans avenir. Un de ces êtres inutiles dans ce monde sinistre. Elle reprit sa marche, de plus en plus vite jusqu'à ce que le vent frappe son visage. Avant même qu'elle puisse s'en rendre compte, elle courait déjà. D'une vitesse à en perdre haleine, sans se retourner ni respirer de façon régulière.
Lorsque les prairies se coupèrent et qu'un amas de pierre était dans l'ombrage d'un maléfice, elle se raidit brusquement. Était-ce vraiment ce lieu où autrefois, la princesse Zelda vivait ? Était-ce ce lieu où les légendes y avaient fait leur nid ?
Elle se remémora autrefois, ces messes pour les 3 déesses, pour l'avenir serein de son peuple dans le jardin royale. Les gens riaient, prenaient une part de brioche et finissaient la journée à danser autour d'un feu pétillant. Oui, "autrefois"... Or, désormais, ce n'était plus qu'une ruine écrasant de son poids toute l'histoire qu'elle recelait. Et c'est ici, c'est ici... Que son destin allait se jouer.

Une présence derrière elle lui glaça le dos, était-ce la bête, déjà ? Non, ce n'était pas possible ? Cependant, une lame se posa sur sa gorge...

La jeune femme ne semblant pas m'avoir aperçu, je profitai de cette brèche pour me glisser dans son dos. Lorsque je fus derrière elle, je fis ressortir une lame et la plaçai sur sa gorge. Elle se raidit aussitôt. Si elle venait elle aussi se battre pour les 10 000 rubis, autant l'éliminer tout de suite. Ces 10 000 rubis sont à moi et je ne saurai accepter que quelqu'un d'autre reparte avec ces somme exorbitante.

- Qui êtes-vous et d'où venez-vous ? demandai-je de ton sec et cinglant. Si vous aussi vous êtes là pour la récompense, alors je n'ai aucune raison de vous relâcher vivante.

En fait si. Jusque-là, je ne m'étais nullement arrêté pour l'observer.
C'était décidément une jolie femme. Sa longue chevelure blonde se soulevait dans le vent, mais je ne pouvais pas voir son visage puisqu'elle me tournait le dos. Elle était à peine plus petite que moi, mais ça on s'en moque un peu. Je me décidai finalement à la relâcher. Je regrettai aussitôt mon geste, non pas parce qu'elle se décida à m'attaquer, mais parce qu'il ne faut jamais relâcher une prise aussi facilement. Je venais de me faire salement avoir...

- Qui êtes-vous et d'où venez-vous ? Si vous aussi vous êtes là pour la récompense, alors je n'ai aucune raison de vous relâcher vivante.

Cette voix ferme, révélant cet objectif que cet homme désireux voulait atteindre... Elle posa ses doigts délicats sur la lame tranchante pour l'éloigner de sa gorge offerte à l'étranger. Un filet de sang vint orner le métal brillant. Il la relâcha brutalement.
La jeune femme décida de lui faire face, la situation dans laquelle tout deux étaient plongés allait devenir tôt ou tard critique, quoi qu'il advienne. Fallait-il jouer de ses charmes de femme d'un soir ? Elle hésita longuement, puis se dit que sa réputation nouvelle ne devait pas être entachée.

- Pourquoi vouloir obtenir des informations sur moi, dans ce cas ? Puisque je viens effectivement pour ces fameux rubis.

Ses yeux pénétrèrent les siens, cet homme avait une aura particulière. Elle ne pu discerner correctement que sa bouche affirmée sur un visage très masculin. Ses yeux surmontant un nez aquilin, ils étaient néanmoins pudiquement cachés par un capuchon. Ce capuchon semblait la limite à son identité. A cause de cela, elle ne put se perdre dans ses traits et ressentit un certain malaise. Pouvait-elle lui proposer de se joindre à sa quête ?
Car après tout, peut-être que ni elle ni lui ne sortirait vivant de ce cauchemar ambiant.

» [Solo] Que pourrais-je m'acheter avec 10 000 rubis ?
» Nabilla- Gérudos (Libre)

FORUMS FRATERNELS

[Libre] La course aux rubis !

[Libre] La course aux rubis !

Sujets similaires

Sujets similaires